Avez-vous déjà eu envie de réaliser des photos depuis un avion ? Même si cela peut paraître intimidant, c’est abordable même pour un photographe débutant.
Voici mes 5 conseils pour réussir vos photos aériennes.
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Aujourd'hui je voulais aborder avec vous un type de photographie que je trouve super intéressant, c’est la photographie aérienne.
Si vous avez déjà pris l’avion une fois dans votre vie, vous avez dû constater le spectacle magnifique qu’on peut avoir vu d’en haut, avec un angle de vue inhabituel, ce qui peut offrir des perspectives différentes pour faire des photos.
Dans cette vidéo, je vais vous présenter comment réaliser des photos aériennes depuis un petit avion de loisir, mais cela peut aussi s’appliquer dans le cas d’avions commerciaux, ou encore à bord d’ULM ou d’une montgolfière.
J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises d’effectuer des photos en vol, et je vous donnerai mes 5 conseils à suivre pour être certain de ramener de jolies photos vues du ciel.
Et restez bien jusqu’à la fin, puisque je partagerai une astuce pour trouver des avions disponibles pour vous emmener faire vos photos.
Alors comme tout autre type de photographie, la photographie aérienne demande un minimum de préparation.
Imaginez vous à plusieurs pieds d’altitude et de vous rendre compte que vous avez oublié quelque chose à la maison. Bien entendu il ne sera pas possible de descendre le chercher.
C’est pour cela qu’il faudra bien se préparer en amont du vol, et la première chose à faire c’est de simplement définir ce que vous souhaitez prendre en photo, et comment vous souhaitez le prendre.
Vous pouvez regarder s’il y a des lieux remarquables dans votre région, ou si vous manquez d’inspiration, vous pouvez rechercher les photos d’autres photographes, cela vous donnera certainement des idées.
Une fois cela fait, vous pouvez alors rechercher un pilote avec qui vous pourrez discuter de votre projet photo, et il définira avec vous le plan de vol.
Il faudra aussi définir à quel moment de la journée vous souhaitez réaliser ce vol, au lever du soleil ? en pleine journée ? ou encore au coucher du soleil.
Le moment idéal dépendra de ce que vous avez prévu de prendre en photo par rapport à la lumière du moment. Il faudra par exemple bien prendre en compte la position du soleil qui pourra donner un rendu différent selon le moment de la journée.
Petit conseil au moment de la recherche de votre pilote, il est préférable de choisir un avion qu’on appelle à “ailes hautes”, c'est-à-dire que les ailes de l’avion sont fixées sur le haut du fuselage et donc ne gêneront pas pour prendre les photos.
Avion à ailes hautes
Mais ne vous inquiétez pas, il est tout à fait possible de faire des photos réussies depuis un avion à ailes basses à condition d’être placé à l’avant, c’est-à-dire à la place du copilote.
Il ne reste plus qu’à définir maintenant quel matériel utiliser pour réaliser les photos.
Si vous n’êtes jamais monté à bord d’un petit avion de loisir, il faut savoir qu’il y a rarement beaucoup de place.
Cockpit Robin DR400 - Photo Giles Laurent
Il faudra donc bien choisir en amont le matériel que vous allez utiliser, puisqu’il ne sera pas toujours possible de faire des changements une fois en vol.
En ce qui concerne le boîtier, n’importe quel appareil reflex ou hybride fera l’affaire.
Le plus important sera l’objectif que vous allez utiliser, et pour bien le choisir, il faut repenser à ce que vous souhaitez prendre en photo. Faudra-t-il faire des gros plans ou plutôt des vues assez larges ? C’est à vous de décider.
Dans tous les cas, je recommande plutôt d’utiliser des objectifs de type zoom qui vous laisseront plus de souplesse dans vos choix de composition.
Par exemple un 24-70mm ou encore mieux, un 24-105 sera parfait pour prendre des plans larges mais aussi permettra de zoomer un peu plus.
Si vraiment vous avez besoin de prendre des détails en photo, il faudra privilégier alors de plus grandes focales comme un 70-200 voire plus. Mais dans ce cas, il faudra certainement envisager un deuxième boîtier.
Changer d’objectif en plein vol risque de vous faire perdre du temps, et du coup de rater des photos, mais surtout cela peut être risqué niveau sécurité.
En plus de prendre des photos, je trouve toujours sympa de réaliser en même temps une vidéo du vol. Pour cela, vous pouvez simplement utiliser une petite caméra sportive, comme une Go Pro, qu’il suffira de fixer alors sur la griffe de flash de votre appareil photo.
Bien entendu, il ne faudra pas oublier de recharger sa batterie d’appareil et de vider sa carte mémoire avant le vol, mais ça c’est valable pour tout type de sortie photo.
Au-delà des équipements photo, je trouve très pratique aussi d’avoir avec soi un chiffon microfibre. Vous me direz certainement à quoi cela pourra servir dans un avion ? eh bien simplement pour nettoyer la vitre ou le hublot de l’avion avant le décollage.
Les vitres ne sont pas toujours nettoyées avant chaque vol, et il serait dommage d’avoir de vilaines traces sur ses photos.
Autre élément important, c’est de s’habiller de façon adéquate. Tout d’abord porter des vêtements adaptés aux conditions météo du moment, car il y a rarement de système de chauffage ou de climatisation à bord des petits avions.
Mais aussi, penser à porter des vêtements sombres et de préférence de couleur noire. Vous verrez tout à l’heure pourquoi c’est important.
Préférez aussi des vêtements offrant une bonne mobilité, car je vous rappelle qu’il n’y a pas forcément beaucoup de place à bord.
Voilà, maintenant que vous êtes équipé, nous pouvons aborder les réglages de l’appareil photo.
Même s’il s’agit de petits avions, il faut savoir qu’ils se déplacent très vite et donc des réglages adaptés sont nécessaires pour éviter des photos floues.
En général je préfère utiliser le mode manuel qui me permet d’avoir la main sur l’ensemble des paramètres.
Je vais commencer par une vitesse d’obturation rapide, au moins 1/1000 ème de seconde voire plus. Cela permettra de compenser la vitesse de déplacement de l’avion.
Pour l’ouverture, vous pouvez choisir des valeurs assez petites puisque la distance avec le sol sera très importante, et donc la profondeur de champ sera presque la même. Mais je préfère en général une valeur autour de F/7.
Pour l’ISO, pour éviter d’obtenir du bruit numérique trop important, on choisira des valeurs faibles, mais qu’il faudra adapter si par exemple vous réalisez des photos en fin de journée, où il n’y aura pas beaucoup de lumière. Personnellement, je le laisse en automatique et c’est l’appareil qui ajuste tout seul.
Autre réglage important, c’est le mode de mise au point. On choisira ici le mode Servo ou Continu, afin d’avoir une mise au point recalculée en permanence.
J’aime bien aussi activer le mode rafale. Même si ce n’est pas obligatoire cela permet par la suite de choisir le meilleur cliché.
Enfin on choisira d’enregistrer ces photos au format RAW, ce qui permettra aussi de laisser la balance des blancs en automatique. Le format RAW est pour moi indispensable pour ce type de photo, puisque vous verrez tout à l’heure qu’un bon traitement sera nécessaire pour les photos aériennes.
Ca y est, votre appareil photo est configuré, il est maintenant temps de décoller.
Selon le type de vol que vous choisirez, vous verrez que le temps passe tout de même très vite.
Il ne faudra pas hésiter à shooter pendant toute la durée du vol pour être sûr de ne pas rater un cliché. Car le pilote ne pourra certainement pas faire demi-tour ou s’arrêter en plein vol si vous avez manqué de prendre une photo.
Mais de temps en temps, n’hésitez pas aussi à vérifier vos photos pour s’assurer que vos réglages soient corrects. Ce serait dommage de s’en rendre compte beaucoup trop tard une fois rentré à la maison.
C’est pourquoi il est important de bien maîtriser les réglages de son appareil, et éviter de perdre du temps. Vous pourrez ainsi vous concentrer sur la composition, et n’hésitez pas à varier les angles de vue, de passer du mode portrait au mode paysage, cela vous donnera plus d’options par la suite.
Lors des prises de vues, il faudra éviter de prendre appui directement sur la vitre de l’appareil, non pas pour des raisons de sécurité, mais surtout par rapport aux vibrations créées par le moteur.
Même si votre appareil ou votre objectif est équipé d’un système de stabilisation, vous verrez que ça bouge tout de même pas mal à bord de ces petits avions.
Tout à l’heure, je vous recommandais de porter des vêtements sombres, c’est tout simplement pour éviter les reflets indésirables sur la vitre de l’appareil.
Par exemple, lors de ce vol, je n’avais pas respecté cette règle, et du coup plusieurs de mes photos ont été gâchées à cause de mon reflet.
Pour limiter les reflets vous pouvez aussi essayer de vous rapprocher au plus près de la vitre et de rester parallèle à celle-ci, cela devrait supprimer la majorité des reflets.
On pourrait être tenté d’utiliser un filtre polarisant, mais je n’ai jamais essayé. Je pense que cela peut vite devenir une contrainte car il faudra l’ajuster à chaque fois, et surtout cela peut avoir des conséquences sur le rendu de la scène photographiée.
Voilà, vous voici maintenant de retour de votre vol et prêt à visualiser vos photos à la maison.
Vous allez certainement constaté que le rendu des photos est différent de ce que vous avez pu voir à l’oeil nu en plein vol.
Il faudra en général y apporter quelques traitements et corrections, et là, heureusement que vous avez pris les photos au format RAW.
En général, j’ajuste un peu la température puisque souvent les photos ont l’air un peu bleues. J’ajoute du contraste et de la saturation pour faire ressortir les couleurs.
Avec les logiciels comme Adobe Lightroom, il est aujourd’hui facilement possible de corriger quelques défauts, comme des reflets indésirables ou des parties de l’avion qui n’ont pas pu être évitées lors de la prise de la photo.
Maintenant, je vous vois venir, vous me direz David tu es bien sympa avec tes conseils, mais je n’ai pas les moyens de louer un avion avec son pilote.
Et c’est là que j’ai une astuce à vous proposer, c’est de passer par des pilotes amateurs dans les aéroclubs.
Ils ont besoin de valider un certain nombre d’heures de vol chaque année pour conserver leurs licences, mais ils ont aussi la possibilité de partager le coût des frais de vol avec les différents passagers.
Cette solution vous sera plus rentable, et pour vous aider à trouver des pilotes prêts à vous emmener avec eux, vous pouvez aussi regarder sur la plateforme de coavionnage Wingly.
Cette plateforme permet de mettre en relation des pilotes et des passagers pour des vols dans toute la France.
Pour résumer, si vous êtes prêts à vous lancer dans la photo aérienne à titre amateur, et que vous n’avez pas le mal de l’air, vous avez pu voir ci-dessus que ce n’est pas forcément très compliqué.
Une bonne préparation au préalable augmentera vos chances d’obtenir de belles photos.
Niveau matériel, pas trop de contrainte, tout appareil photo même avec un zoom standard permet déjà de faire de très belles choses.
Le plus important c’est de configurer les bons réglages et de surtout maîtriser l’usage de son appareil photo pour ajuster rapidement si nécessaire en plein vol.
Un traitement des photos sera en général nécessaire par la suite, mais cela reste abordable pour tout photographe qui a des bases en logiciels photo.
Je tiens quand même à préciser, que même si l’aéronautique est quelque chose de très réglementé, notamment en France, le risque zéro n’existe pas. Donc il est important de passer par des pilotes qui ont de l’expérience, et une bonne gestion de la maintenance des appareils.
Pour l’avoir fait à plusieurs reprises, j’avoue que c’est une expérience remarquable à faire au moins une fois dans sa vie de photographe.
Voilà nous voici arrivés à la fin de cet article, j’espère qu’il vous aura donné envie de vous envoler à votre tour pour réaliser des photos aériennes.
Si vous avez aussi d’autres conseils à partager ou simplement des questions, n’hésitez pas à les mettre dans les commentaires...
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